Planète : 6 endroits qui pourraient disparaître beaucoup plus vite que prévu

 

Ce n’est un secret pour personne : Miss Terre va mal. Le niveau des océans monte, les températures grimpent en flèche… Et aujourd’hui, de nombreux espaces du globe sont menacés, certains biens plus que d’autres.

Il y a qq temps, le Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) rendait ses conclusions et appelait à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, sous peine de voir le monde se désagréger encore plus violemment. Un appel à la prise de conscience plus que nécessaire, mais néanmoins tardif, puisque de nombreux endroits du monde sont menacés, si ce n’est d’ores et déjà condamnés. On pourrait même les voir disparaître à une vitesse folle.

 

Le glacier Thwaites

C’est le dernier cri du cœur en date. Des scientifiques ont alerté sur la situation du glacier Thwaites, un glacier de 120 kilomètres de large et 600 km de long situé en Antarctique ouest. Selon eux, le destin de cette partie de la planète est menacé. Et à en croire Emmanuel Le Meur, maître de conférences à l’université Grenoble-Alpes, interrogé par franceinfo, ce glacier est voué à disparaître prochainement à cause du réchauffement climatique. Problème : selon le scientifique, Thwaites et le glacier voisin, Pine Island, vont entraîner le reste de l’Antarctique occidental. Un effet domino dévastateur qui est à craindre puisqu’il entraînerait une hausse du niveau de la mer de plus de trois mètres et aurait des répercussions sur tous les littoraux du globe.

 

L’archipel de Kiribati

L’archipel de Kiribati se situe dans le Pacifique central et constitue l’un des joyaux de la région. Mais ces îles sont en train de s’éteindre à petit feu, et pour certaines, c’est déjà chose faite. Trente-deux îlots ont déjà disparu sous les eaux, poussant le président de ce micro État d’Océanie à envisager dès 2012 le déplacement général de sa population, qui compte parmi l’une des plus pauvres au monde. Si les négociations avec le président des Fidji aboutissent, les Kiribatiens deviendront le premier peuple à déménager totalement pour des raisons climatiques. Triste record.

 

La grande barrière de corail

C’est une carte postale de rêve qui appartiendra bientôt au passé si personne ne fait rien. Située au nord des côtes australienne, la grande barrière de corail abrite plus de 1 500 espèces de poissons et de crustacés, ainsi que quelque 350 espèces de coraux. Mais là encore, le réchauffement climatique, les cyclones et la pollution des eaux ont laissé des traces. Le réchauffement marin provoque en effet l’expulsion des organismes dont les coraux se nourrissent, les laissant ainsi mourir de faim. En moins de trente ans, l’ensemble corallien a déjà perdu plus de la moitié de ses coraux. Et le scénario catastrophe n’est pas bien loin. À en croire une étude publiée en 2018, la grande barrière de corail devrait disparaître complètement d’ici à une cinquantaine d’années.

 

La toundra d’Alaska

La toundra d’Alaska est une région polaire sans arbres où la température ne dépasse normalement jamais les 10°C. Mais depuis quelques années, elle est menacée d’extinction à court terme. Le réchauffement climatique ayant inversé la courbe des températures, obligeant ainsi les populations d’animaux à déserter les lieux. Et faisant de l’Alaska un territoire deux fois plus touché par les bouleversements climatiques que le reste du monde. Selon les experts, si rien n’est fait pour préserver la toundra, dans moins de cinquante ans, elle aura entièrement disparu.

 

La forêt tropicale de Madagascar

Avec ses 13 millions d’hectares, la forêt tropicale de Madagascar est extrêmement vaste. Problème : chaque année, 36 000 hectares disparaissent totalement. En cause, des incendies à répétition, une déforestation massive principalement liée au secteur agroalimentaire et un réchauffement climatique de plus en plus dévastateur. Un cocktail mortel pour la forêt tropicale, qui à ce rythme-là, pourrait avoir disparu d’ici à trente ans.

 

La mer Morte

Malheureusement, la mer Morte n’aura bientôt jamais aussi bien porté son nom. En quarante ans, un tiers de ses eaux se sont évaporées à cause des pays limitrophes qui utilisent à outrance l’eau du Jourdain, seule source de cette mer. Si rien n’est fait, il ne lui reste plus que 35 ans à vivre. Un projet, annoncé en 2005 et relancé en 2015, a donc été mis en place pour tenter de la sauver. Le Red-Dead projette de reverser une partie de la mer Rouge dans la mer Morte, mais il menace de compromettre l’écosystème déjà fragile de la seconde. Ainsi, en 2018, le plan, qui nécessite un investissement d’un milliard de dollars, n’avait toujours pas été concrétisé.

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